En janvier, Barbeau se rend à Winnipeg pour le vernissage de sa rétrospective. Le Musée d’art contemporain de Montréal reprend l’exposition en mars. Parallèlement à la présentation de sa rétrospective au Musée d’art contemporain, la Nouvelle Galerie Denyse Delrue expose sesL Shapes.[89] La rétrospective Barbeau se prolonge en juin à la galerie d’art de Scarborough College, dans la région de Toronto, à la suite à de démarches de Carmen Lamanna.[90]Au cours de l’été, Barbeau participe à Summer Art Exhibition, une exposition de groupe de Scarborough College, organisée par la Galerie Carmen Lamanna.[91] Il participe également à deux expositions de groupe :Form and Color, une exposition itinérante organisée par le Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa)[92] et, à Montréal, en juillet, à l’exposition Deux cents ans de peinture québécoise, présentée au Douglas Hall de l’université McGill.[93]
En septembre, il obtient une subvention du Conseil des arts du Canada qui lui permet de réaliser une suite de neuf sérigraphies et l’album de huit sérigraphies minimalistes, En marge.[94] En vue de sa participation à l’exposition Grand format au Musée d’art contemporain de Montréal, il reprend, en modifiant la couleur et le dessin, deux peintures réalisées à Emma Lake au cours de l’été 1968, Prum Prum Foula.
L’organisation et la présentation de sa rétrospective amènent Barbeau à s’interroger sur son évolution et sur son orientation. Le doute provoqué par la vision simultanée de son œuvre passée, les reproches de son ami le poète Claude Gauvreau, qui l’accuse d’avoir trahi la pensée automatiste par ses recherches formalistes et qui le défie de retrouver le souffle de sa série détruite au milieu des années quarante, le conduisent à un retour passager à la gestualité. Par défi, Barbeau produit alors une série de six peinturesall over à la spatule.
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