Refus global, son impact
Il y a 70 ans, le 8 août 1948, le manifeste Refus global crée une onde de choc dans la société québécoise. Dans sa chronologie tirée de sa thèse Échos et métamorphoses dans l’œuvre de Marcel Barbeau catalogue des peintures (1945 – 1971) et catalogue des sculptures (1945 – 2000) Ninon Gauthier, historienne de l’art et veuve de l’artiste Marcel Barbeau décrit les événements entourant cette parution :
« Au cours de l’été, [Marcel Barbeau] signe le manifeste Refus global et il participe à son impression. Une de ses sculptures, Coquille évoluée des mers brûlantes, y est reproduite. Le manifeste paraît le 8 août. [Il] fait scandale dans la société québécoise. Borduas perd son emploi à l’École du Meuble. Avec quelques anciens élèves de Borduas, Marcel Barbeau témoigne dans La Clairon en faveur de Borduas pour dénoncer son renvoi de l’École du Meuble.[1] Le maître et ses jeunes disciples deviennent les cibles de la critique et des institutions québécoises, situation qui se prolongera pendant plusieurs années. Un article de Maurice Gagnon sur le mouvement automatiste paraît dans le numéro 3 du volume V du magazine, Canadian Art. Le nom de Barbeau y est cité.[2]
Après la perte de son emploi chez les frères Viau, Marcel Barbeau retourne travailler à l’épicerie de son oncle les fins de semaine et il effectue divers petits boulots pour assurer la survie du couple (Barbeau-Meloche). »
Bien plus qu’une prise de position réactionnaire, pour Marcel Barbeau, Refus global aura une influence capitale sur sa vie et son Œuvre, revendiquant énergiquement une liberté dans l’expression, dans la recherche et l’exploration. Pour lui, cette liberté qui animait l’ensemble de l’acte créateur entrainait en une forme de Joie intense[3]. Joie qu’il désirait partager au monde entier par le biais de ses œuvres.
[1] Documents personnels, archives personnelles, de l’artiste. [2] GAGNON, Maurice, « D’une certaine peinture canadienne, jeune… ou de l’Automatisme “, Canadian Art, vol V, n° 3, 1948. P. 136-145. [3] « Ce qui importe dans la création c’est la joie, c’est toujours une forme de joie qui apparait en mettant une œuvre au monde. C’est pour ça que je peins dès que je le peux. Je peindrais tous les jours si je le pouvais! » Conversation avec l’artiste avril 2013.
À voir pour les 70 ans de Refus global :
Articles sur les 70 ans de Refus global :
https://marcelbarbeau.com/__1940__/
https://www.mnbaq.org/blogue/2018/08/09/le-9-aout-1948-paraissait-le-recueil-refus-global
http://www.ciac.ca/fr/refus-global-1948
https://www.actualites.uqam.ca/2018/refus-global-70-ans-plus-tard
https://www.lafabriqueculturelle.tv/dossiers/3922/refus-global-70-ans-apres/
http://lecontrecourant.ca/2018/08/10/simon-jolin-barrette-souligne-70-ans-refus-global/
https://nouvelles.umontreal.ca/article/2017/12/07/refus-global-histoire-d-une-reception-partielle/
https://lesmeconnus.net/refus-contraire-galerie-de-luqam/
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