1949

Barbeau entreprend une petite série d’encres de couleur sur papier. Il développe alors un nouveau procédé de découpage et de cadrage à posteriori de ses peintures gestuelles qu’il recompose de cette façon.(42) Il amorce ainsi la série des Combustions originelles qu’il poursuivra jusqu’en 1953.

Il contresigne avec son épouse et plusieurs artistes et intellectuels québécois une lettre de protestation, rédigée par Pierre Gauvreau, contre l’oppression des membres du parti communiste et contre l’emprisonnement d’un chef huron qui tente alors de créer un gouvernement amérindien et défend la liberté d’expression. La pétition paraît dans le numéro du 5 février du quotidien Le Devoir et dans celui du Canada du 8 février. (43)

Barbeau participe au Salon du printemps du Musée des beaux-arts de Montréal avec deux grandes huiles Soupirs dans le Trébuchard Pittoresque des Alentours Poudres et Une maîtresse cajole un Arc-en-ciel(44). Le titre du premier tableau laisse penser qu’il devait probablement appartenir à sa production de la cave de la rue Fabre, le printemps précédent. Seul Charles Doyon mentionne brièvement sa participation au Salon dans Le Clairon(45).

Ayant repris sa production artistique, Barbeau incite sa compagne, poétesse, à écrire à nouveau. Pour l’encourager, il lui propose d’en faire une édition miméographiée et d’illustrer la couverture d’une de ses encres.(46) À cette fin, il entreprend des démarches auprès de Borduas pour que Mitra-Mythe l’édite. Quelques copies sont produites semble-t-il.(47)

Les Barbeau quittent la banlieue pour retourner à Montréal. Ils louent rue Jeanne-Mance, une chambre double, qui sert à la fois de logement au jeune couple et d’atelier, à l’artiste. Le 8 mai, Suzanne Meloche donne naissance à une fille, Manon. En juin, Barbeau signe une nouvelle pétition d’artistes et d’intellectuels québécois pour appuyer les grévistes de la mine d’amiante d’Asbestos et pour protester contre la répression gouvernementale dont ils font l’objet.(48)

En juillet, Barbeau tient une exposition d’encres de couleur dans son petit logement de la rue Jeanne-Mance. C’est la période des vacances et les visiteurs sont peu nombreux. Le collectionneur et historien d’art d’origine suisse, L. V. Randall visite cependant l’atelier de Barbeau et lui achète une encre de couleur. (49) C’est probablement aussi à cette occasion, qu’Yves Lasnier, un étudiant de l’Université de Montréal, rencontré à la seconde exposition des Automatistes, lui achète la petite encre de sa collection.. (50)

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