1974

Marcel Barbeau in front of Musée d'art moderne de la Ville de Paris, Mai 1974. Photo Ninon Gauthier. © Ninon Gauthier.
Marcel Barbeau in front of Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Mai 1974. Photo Ninon Gauthier. © Ninon Gauthier.

Le Musée du Québec lui achète un des tableaux de la performance au Grand Théâtre de Caen et accepte un projet d’exposition de ses peintures et de ses sculptures récentes. Ses encres et ses gouaches de 1972 sont regroupées à des estampes de Jean-Paul Lemieux et à des peintures d’Yves Pépin, par les Services culturels de l’Ambassade du Canada, pour figurer dans une exposition itinérante qui circulera pendant trois ans.[38] L’exposition est inaugurée en février à la Galerie municipale de Tunis, la Galerie Yala. Par la suite elle sera présentée à la Galerie de l’Union des arts Plastiques, à Alger, en mars; à la Galerie municipale de Marseille, en juin; à Sorrente, en septembre; au Palais des Festivals, à Cannes, en novembre; à Tours, en mars 1975; à la Maison de la culture de Bordeaux, en mai 1975; à la Bibliothèque de la grande Place à Grenoble (1976); à l’École d’art et d’architecture de Lumigny, en janvier 1977; à Parthenay, en mai 1977; à Saint-Gatien, en décembre 1977 et en janvier 1978.

Fin février, par l’intermédiaire d’une amie, Marie-José Beaudouin, la famille Vuldy lui prête pour deux mois, un atelier d’artiste inoccupé qui doit être rénové. Cet atelier est situé rue Juneau à Montmartre, un quartier que Barbeau ne connaît guère et qu’il découvre alors. S’interrogeant sur sa production récente en peinture, inspirée par le décor et la lumière de Pigalle et regrettant de ne pas avoir eu l’espace suffisant pour réaliser des peintures optiques de très grand format alors qu’il était à New York, il profite de la hauteur des plafonds de cet atelier pour réaliser trois peintures cinétiques de très grand format, Rétine, rue LepiqueRétine Rive gauche et Rétine Montmartre.[39]Le 4 avril, il assiste à une réception privée chez Denise René à l’occasion de l’exposition rétrospective de Jean Gorin. Au cours du printemps, prévoyant son retour prochain au Canada, il voyage au Maroc et en Grèce. Il est fasciné par l’art maghrébin, particulièrement par l’écriture arabe et par les mosaïques et les fresques des mosquées et des palais.[40] Ce voyage le conduit à un retour à la gestualité et à une complexification de sa palette.

Du 25 mai au 29 juin, il participe au Salon de Mai, dans la cour du Palais de Tokyo à Paris. Il y expose Pipes » Dreams no 5. [41]

Le 3 juin, après plus de deux ans de procédures, Marcel Barbeau obtient le divorce de son premier mariage avec Suzanne Meloche.[42] Le 4 juillet, Barbeau revient au Québec.  Il séjourne durant les mois d’été chez sa belle-mère à Pointe-au-Pic dans le comté de Charlevoix. Il installe un atelier de fortune dans une carrière désaffectée où il réalise une nouvelle série d’aquarelles inspirées de la lumière de Charlevoix. Il achète une école de campagne abandonnée du village voisin, Saint-Irénée, et il entreprend son aménagement en atelier d’été.[43] Il se rend fréquemment à Québec où il revoit son ancien ami Paul Vézina, devenu cinéaste à l’Office du film du Québec. Ce dernier lui présente Mémoire liquide, un film d’art qu’il vient de réaliser.[44] Séduit par les qualités formelles et expressives de ce film, Barbeau lui propose de lui servir d’intermédiaire auprès du Centre culturel canadien à Paris afin qu’il y soit présenté. Ils évoquent également la possibilité d’une collaboration.

Au cours de l’été, une peinture cinétique de Barbeau figure dans l’exposition Les arts au Québec, présentée au Pavillon du Québec, sis à Terre des Hommes, le parc d’exposition montréalais. De septembre à novembre, le Musée national des sciences naturelles à Ottawa expose Bas du Fleuve de la collection du Musée des beaux-arts du Canada dans le cadre de l’exposition Green Heritage.[45]

En septembre, Barbeau retourne à Montréal. À la recherche d’un logement et d’un atelier, il est hébergé quelques jours par son amie la peintre Lise Gervais avec laquelle il échange un tableau et une gouache. Après une semaine de recherche, il trouve une maison vouée à la démolition, au 1632, de la rue Amherst où il installe son atelier. En face, il trouve un appartement, situé au 1631, de la rue Amherst. Il y résidera jusqu’en 1986.

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