2005

Author :Gauthier Ninon 2005
Marcel Barbeau et sa petite fille Anais Barbeau-Lavalette à sa residence in Bagnolet. Photo Ninon Gauthier. © Ninon Gauthier (photo); ADAGP-Paris for Marcel Barbeau (Peinture). © Ninon Gauthier (photo)

À leur retour à Paris, les Barbeau élaborent divers projets d’exposition. Parallèlement, de leurs fréquents voyages, ils préparent un retour éventuel en Amérique. De passage en Île-de-France, le collectionneur Outaouais Claude Bouchard visite à nouveau son atelier fin janvier.

En février, profitant d’un échange de résidence, les Barbeau visitent la Floride afin d’y explorer des possibilités d’exposition et aussi celles de s’y établir. Malgré le vif intérêt que deux marchands d’art lui manifestent, Barbeau hésite à laisser ses œuvres en consignation aussi loin de sa résidence et il retourne à Paris sans avoir conclu d’entente de représentation avec l’une d’elles. Durant son séjour, inspiré par les couleurs éclatantes et la vie trépidante de Miami, Barbeau produit une suite de collages à partir de papier de couleur et de coupures de magazines. Les figures se disloquent alors qu’un bleu céruléen intense remplace le bleu clair de sa production précédente.

À son retour à Paris, l’artiste peint une suite de petits tableaux inspirés de ses collages floridiens. À la mi-avril, le peintre profite à nouveau de l’hospitalité de ses amis Basques. À cette occasion, il accompagne, à la Fondation Chillida, Ninon qui prépare un reportage. Il découvre avec elle l’œuvre d’un autre grand sculpteur espagnol, Jorge Oteiza et la Fondation qui lui est dédiée dans les environs de Pampelune. À son retour d’Espagne, Barbeau se procure des papiers de couleur et il produit une courte suite de collages.

À son retour à Bagnolet, l’artiste reprend en grand format la production picturale amorcée à son retour de Floride. Le fond bleu céruléen de ces derniers tableaux semble se souvenir de la lumière et des couleurs intenses du Pays Basque. Chassé temporairement de son atelier par des travaux, il visite la fonderie d’art de Bagnolet et développe avec son propriétaire un projet de tirage d’un modèle récent de sculpture, inspiré de sa production charlevoisienne du milieu des années soixante-dix.

Les brèves visites de ses petits-enfants Manuel et Anaïs, et de sa fille Manon le réconfortent tout en lui faisant ressentir plus lourdement la distance et le passage du temps. Il évoque de plus ou plus fréquemment le projet d’un retour au pays, tout en le récusant dès qu’un nouveau signe de rejet de son œuvre par les institutions canadiennes ou québécoises se manifeste.

En juin, Barbeau démarre son projet de bronze à la fonderie d’art bagnoletaise. Le 7 juin, il assiste à un hommage à la marchande d’art Iris Clert, organisée par la communauté grecque parisienne à l’occasion de la première du film que lui consacrent Frédéric Compaign et son petit-fils, Vassili Clert. Sept de ses collages de Barbeau, datant de 1961, figurent dans l’exposition « Des œuvres en série », présentée au Musée national des beaux-arts du Québec, du 9 juin au 23 octobre. Ces œuvres sont des acquisitions récentes du musée.

Author :Gauthier Ninon 2005
Marcel Barbeau retouchant la cire de son bronze “Le marcheur de nuit”, à la Fonderie Blanchet Landowski. de Bagnolet, mai 2005. Photo Ninon Gauthier. © Ninon Gauthier. Author :Gauthier Ninon 2005

À la fin juin, Barbeau retourne à Montréal et il s’installe pour l’été au Château Saint-Ambroise, l’ancienne filature en bordure du Canal Lachine. Il y produit plusieurs tableaux et y renoue avec vieux amis et avec sa fille Manon, qu’il visite à sa maison de campagne en Estrie. Il y reçoit aussi la visite d’amateurs d’art. Son séjour à Montréal lui permet d’initier une nouvelle relation avec la galerie Elliott Louis de Vancouver et de développer un projet d’exposition avec son directeur Ted Lederer. En septembre, les Barbeau séjournent une semaine dans Charlevoix, au Domaine Forget. Il profite de ce voyage pour visiter l’exposition du Musée national des beaux-arts du Québec où les collages de Marcel datant de 1961 sont présentés pour la première fois et pour voir la nouvelle installation de ses sculptures au Musée régional de Charlevoix à La Malbaie.

À son retour à Paris à la fin septembre, il supervise les dernières étapes de la production de son bronze « Le marcheur de nuit » et il le signe. Puis, il reprend le chemin de l’atelier en vue de compléter la production de son exposition à la galerie Elliott Louis  prévue pour le début avril 2005. Il tente aussi d’organiser une nouvelle performance avec Jocelyne Montpetit dans le cadre de cette exposition. En novembre profitant d’une invitation à un vernissage, il visite Strasbourg et ses musées. Début décembre, ayant presque complété les œuvres qu’il doit envoyer à Vancouver en janvier, il se rend à Marrakech pour une semaine de repos.

Une randonnée sur le haut plateau du Quick, ses visites des monuments et des jardins et ses promenades dans les rues grouillantes et vivement bariolées de couleurs vives de la vieille Médina inspireront sa palette à son retour à Paris. Au cours, d’un week-end à Londres il visite la National Gallery. Il est fortement impressionné par les peintures de la Renaissance qu’il y voit y remarquant pour la première fois leur composition décalée et l’importance accordée à la partie supérieure de plusieurs de ces tableaux. Il s’en inspire dans quelques-unes des peintures qu’il produit à son retour.

Marcel Barbeau visitant avec un guide la Madersa Ben Yussef, Marrakech. Photo Ninon Gauthier. © Ninon Gauthier.
Marcel Barbeau visitant avec un guide la Madersa Ben Yussef, Marrakech. Photo Ninon Gauthier. © Ninon Gauthier.
From left to right: Marcel Barbeau, hi grandson Manuel, his son in law Philippe Lavalette and his daughter Manon Barbeau.
De gauche à droite: Marcel Barbeau, son petit-fils Manuel, son gendre Philippe Lavalette et sa fille Manon Barbeau.

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