La société Lavalin achète Le saut du tremplin pour la terrasse de son centre de recherche de Boucherville. Au cours de l’hiver, Barbeau réalise quatre peintures expressionnistes de très grand format en vue de son exposition à la Galerie Bau‑Xi de Toronto. Il conçoit et prépare une nouvelle performance pour le vernissage de cette exposition.
Du 1 au 14 mai, Barbeau expose à la Galerie Bau-Xi de Toronto.[61] À l’occasion du vernissage, Barbeau organise une nouvelle performance multidisciplinaire dans laquelle il introduit des danseurs, dont Paul-André Fortier.[62] Avec les revenus de la vente du Saut du tremplin, il produit un film sur l’évènement, Désirs-mouvements.[63] Le 17 juin, le film est sélectionné par la direction du festival des Films du Monde pour être présenté à la séance d’ouverture du Festival le 19 août.[64] Le film est acheté par le Canadian Centre for Films on Art, le conservatoire de film d’art du Canada (Ottawa), la cinémathèque d’York University, dans la région de Toronto.[65] Le 1er novembre 1977, la Société Radio Canada signe avec Barbeau un contrat de location de cinq ans deDésirs-mouvements. Il sera largement diffusé à travers le pays sur les ondes de la télévision publique canadienne jusqu’en décembre 1982. [66]
En mai, le centre d’exposition municipal de Toronto, Harbourfront, expose ses collages de la collection de la Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts du Canada dans le cadre de l’exposition Works on Paper.[67] Barbeau qui est de passage à Toronto, assiste au vernissage. Certaines de ses peintures figurent aussi dans l’exposition Works from Canada Council Collection, présentée en juin à la Galerie d’art d’York University.[68] En juin, Barbeau participe à l’exposition Ouvrez les Yeux à la petite Galerie le Patrimoine à Chloé, située au 1257 de la rue Amherst, lieu de la première exposition des Automatistes.[69] L’exposition, qui se poursuit en juillet, regroupe des œuvres de la plupart des membres du groupe qui sont encore vivants. Il passe l’été à Saint Irénée. Il visite, à Baie-Saint-Paul, une petite ville de la région, Françoise Labbé, qu’il avait connue à Québec. Elle lui fait part de ses projets de création d’un centre d’art.
En octobre, le cabinet des estampes du Musée des beaux-arts de Montréal présente une exposition de ses œuvres sur papier des années 50 et 60. Le musée ontarien, Art Gallery of Peterborough, inclut une de ses œuvres récentes dans l’exposition Images of the Seventies.[70] Sur la pression de confrères, il se présente comme membre du conseil d’administration du Conseil des artistes peintres du Québec. Le 25 octobre, il est élu membre du conseil d’administration et le 19 novembre, il est élu vice-président du Conseil des artistes peintres du Québec et président de la Fédération des arts visuels du Québec.[71]
En novembre, il déménage, rue Victoria, à Sherbrooke, où son épouse a trouvé un emploi en recherche institutionnelle à l’Université de Sherbrooke. Il installe d’abord son atelier dans une grande chambre de l’appartement.
En peinture, il commence à éliminer à nouveau la gestualité et l’accident et son œuvre évolue vers le tachisme. Sa palette s’éclaircit avec une prédominance d’harmonies de couleurs claires, saturées vers le blanc.
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