En février, à l’invitation du Club des collectionneurs, Ninon Gauthier et Marcel Barbeau se rendent à Québec en train pour participer à un événement soulignant les 50 ans du décès de Borduas. Ils participent au vernissage d’une exposition regroupant des œuvres des automatistes et à une série de conférences qui ont lieu à la Galerie Lacerte. Ninon Gauthier donne une conférence en duo avec Marcel Barbeau sur la relation de ce dernier avec son mentor Paul-Émile Borduas.
Le 16 mars, les Barbeau partent pour Albright-Knox dans le cadre de l’ouverture de l’exposition The Automatiste Revolution à Buffalo. Le 17 mars, ils participent à une rencontre privée avec les conservateurs Roald Nasgaard et Ray Ellenwood, avec qui ils visitent l’exposition. Le lendemain, Barbeau se joint, avec Roald Nasgaard, à une visite guidée de l’exposition destinée aux guides du Musée. Le Professeur Nasgaard souligne alors l’avant-gardisme exceptionnel de Marcel Barbeau et tout particulièrement de l’œuvre Rosier-Feuille (1946) qui, par sa structure qui habite entièrement et déborde l’espace pictural, anticipe les premiers all-over de Pollock de 1947. Puis ils assistent à une conférence de Ray Ellenwood sur le mouvement automatiste, suivie d’une reconstitution de Dédale, une chorégraphie de Françoise Sullivan, interprétée par Ginette Laurin et d’une lecture d’un poème de Claude Gauvreau, par Ray Ellenwood. Ensuite ils prennent part au vernissage avant de se joindre au souper officiel auxquels ils sont conviés. Le jour suivant, Marcel participe à un atelier de création dans les locaux du musée. Il discute de l’automatisme avec les jeunes participants et leurs parents et il anime l’atelier. L’exposition sera retenue comme la meilleure exposition du début d’année 2010 par l’American Art Critic Association.
Pendant leur séjour à Buffalo les Barbeau découvrent avec Roald Nasgaard la riche collection de peintures expressionnistes abstraites américaines de l’Albright-Knox présentée en parallèle de l’expo des Automatistes, de même que l’exposition des abstraits lyriques et des tachistes de l’école de Paris et du Groupe Cobra, regroupant des œuvres européennes contemporaines, des expériences automatistes. Ils visitent aussi, toujours en compagnie de Roald Nasgaard et de son épouse, le fameux Martin House Complexe du grand architecte Frank Lord Wright et d’autres monuments historiques de la ville.
Ils reviennent à Montréal où Marcel poursuit sa production, en confirmant de plus en plus son retour à l’expressionnisme, amorcé en décembre 2009. L’artiste doit toutefois quitter son atelier en compagnie de son épouse pour un court voyage à Vancouver afin d’assister à l’exposition Barbeau : Anaconstruction à la Winsor Gallery qui se tient du 31 mars au 25 avril. Dès leur arrivée, ils donnent rendez-vous à leurs amis les Shumiatcher avec qui ils visitent le jardin de sculpture créé à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver de 2010. Barbeau donne des entrevues à la télévision et à la radio en rapport à cette nouvelle exposition. Il s’entretient, entre autres, avec Yolaine Mottet, journaliste culturelle à la télévision de Radio-Canada qu’il avait rencontrée en 2006 et avec qui il avait tissé des liens amicaux.
Au retour de ce séjour bien rempli dans l’Ouest canadien, Ninon Gauthier et Manon Barbeau présentent de justesse la candidature de Marcel aux Prix Paul-Émile Borduas. Malheureusement, cette proposition sera rejetée à nouveau.
En avril, on propose à Ninon Gauthier de soumettre un projet d’exposition solo de Marcel Barbeau au Musée d’art contemporain des Laurentides à St-Jérôme. Parallèlement, elle entreprend les premières démarches pour organiser une exposition à la galerie TD Lounge de la Maison du Festival de jazz. De plus, Sonia Denault, directrice de la galerie Michel-Ange, informe le couple de son intention de présenter une exposition mettant en vedette Marcel Barbeau, Fernand Leduc et Pierre Gauvreau, les trois peintres signataires du manifeste Refus global, qui sont encore actifs. Sonia Denault discute avec Barbeau de la formule de cette exposition et s’assure de sa participation au projet.
En juillet, le professeur David Covo, responsable de la collection de sculpture de l’Université Mc Gill, informe l’artiste que suite au réaménagement du campus, on a décidé d’aménager un jardin de sculptures près du portait Milton à la Place James et d’y déplacer sa sculpture, Fenêtre sur l’avenir, qui est installée devant la bibliothèque McLennan depuis son inauguration en 1992. Il transmet à Barbeau l’invitation du vice-principal à visiter le nouvel emplacement choisi pour sa sculpture et à donner son avis sur son orientation sur le site. Avec son épouse, il est donc appelé à venir voir le nouveau site d’implantation de cette œuvre, qui a été aménagé de manière à rendre l’espace plus accueillant pour les usagers du campus.
Marcel peint tout l’été à l’atelier du Château St-Ambroise où il se rend en voiture ou en métro. Accompagné de son épouse, il fait plusieurs petites excursions dans les Laurentides et en Estrie. Ils en profitent pour jouer quelques parties de golf dans les clubs de ces régions.
En novembre sa petite-fille donne naissance à un adorable petit garçon. Marcel a ainsi la joie de devenir arrière-grand-père pour la première fois,
En décembre, Barbeau reçoit Kim Landry, étudiante en architecture à l’Université McGill, qui travaille à la mise en 3D d’une œuvre picturale de l’artiste. À la suite de cette rencontre, Barbeau invite Kim à travailler comme assistante à son atelier. Au cours de l’automne et de l’hiver, les Barbeau organisent de petits diners intimes avec quelques amis à l’appartement et à l’atelier, notamment à l’occasion des fêtes de fin d’année.
À la fin janvier, en réponse aux plaintes répétées des Barbeau au sujet du chauffage inadéquat de leur appartement de la rue Dunlop, le propriétaire leur envoie une lettre leur suggérant d’installer cet octogénaire trop frileux dans une résidence pour personnes âgées ou de quitter son appartement. En réaction à ces conflits et à une augmentation de loyer injustifié, le couple décide de déménager et d’acquérir un condo.
Le 2 février 2011, Ninon présente le projet d’exposition qu’elle a élaboré au Musée d’art contemporain des Laurentides et le 23 février la directrice Andrée Matte confirme l’intérêt du Musée pour ce projet.
En février, l’une de ses œuvres de Marcel Barbeau ayant été sélectionnée par une autre étudiante de l’École d’architecture de l’Université McGill, en même temps que Kim Landry, pour en faire la réalisation en 3D, Barbeau et Ninon Gauthier sont invités par le Professeur David Covo à commenter les travaux des étudiants ayant participé à ce projet.
Le 17 février, la veille de l’anniversaire de Marcel, s’ouvre l’exposition Pérennité : Barbeau, Gauvreau, Leduc à la galerie Michel-Ange. Touchants et remplis d’émotions, les deux vernissages de l’événement (17 et 20 février) sont l’occasion de nouvelles retrouvailles entre les trois artistes qui n’avaient pas eu l’occasion d’exposer ensemble leur production récente depuis de nombreuses années. Madeleine Arbour, Françoise Sullivan et plusieurs amis et collectionneurs sont présents pour l’occasion. L’exposition attire de nombreux visiteurs et donne lieu à plusieurs ventes pour les artistes. Le catalogue publié pour l’événement fut et demeure à ce jour très convoité. Plusieurs journalistes culturels, dont Francine Grimaldi, font la couverture de l’exposition et échangent avec les artistes.
En mai, l’artiste reçoit la confirmation qu’il a été présélectionné – pour la première fois – dans le cadre d’un projet d’intégration de l’art à l’architecture à l’école des métiers de la construction. Il demande alors à Kim Landry, qu’il avait rencontré en 2010, de travailler à la maquette de ce projet sous sa direction. Après un première rencontre sur le site en juillet, l’artiste et son assistante entreprennent le travail de conception et de présentation de la murale.
À partir du début mars, les Barbeau entreprennent la recherche de leur nouveau logement dans un quartier situé à proximité de l’atelier. Ils explorent ainsi Saint-Henri, le Griffintown et Verdun. Puis, ils dirigent leurs recherches du côté de l’Île-des-Sœurs où ils trouvent une jolie unité en duplex à la Pyramide, libre pour le 1er juillet. Séduits par l’architecture asymétrique de l’appartement, par ses pièces aux formes inusitées et par les vues exceptionnelles qu’il offre sur le fleuve et sur le Mont Royal. La veille du 1er juillet, le couple signe le contrat d’acquisition et entreprennent aussitôt les importants travaux de rénovations qu’il requiert, au milieu des meubles empilés qui viennent d’arriver de leur ancien appartement outremontais. Durant les travaux, ils habitent à nouveau à l’atelier. Ils n’aménageront dans leur nouvelle résidence qu’à la mi-septembre.
Pendant que Ninon travaille à la supervision des rénovations de l’appartement et à la préparation de l’exposition au Musée d’art contemporain des Laurentides, Marcel œuvre avec Kim Landry à la réalisation de la maquette pour sa murale qu’il présentera en septembre. En octobre, on lui confirme qu’il est sélectionné pour le projet. Il retient alors les services d’Axis Peinture avec qui il avait déjà collaboré pour peindre des maquettes d’études pour des sculptures exposées à Vancouver quelques années plus tôt. De plus, apprenant que Patrick Roy, l’ouvrier retenu pour les rénovations détient une formation artistique au niveau collégial, Marcel sollicite son expertise pour la réalisation du lambris de bois dans lequel il projette d’insérer sa murale. Il travaille sur ce projet pour le reste de l’année tout en se consacrant parallèlement à sa peinture. Picturalement, il réoriente son langage vers une association de la gestualité et du géométrisme dans une tentative de synthèse.
Au début janvier, le réalisateur Luc Bourdon rencontre Marcel Barbeau à son atelier pour le tournage d’un court vidéo à son sujet dans le cadre de la remise du Prix du Gouverneur général.
Sur les conseils de François Lupien, les Barbeau orientent leur recherche d’une destination vacances hivernales vers Sanibel Island. Ils trouvent un appartement qui offre une vue magnifique sur la mer. À proximité du Great Florida Birding Trail, un circuit ornithologique passant par Sanibel, et situé à quelques pas de la plage, l’endroit est parfait pour faire de longues promenades au soleil. Ils résideront du 22 janvier au 17 février. Rapidement, Barbeau décide d’aménager la grande véranda en atelier temporaire, ce qui lui permet de peindre à l’extérieur tout en profitant du panorama du littoral. Il trouve, à Fort Myers, tout le matériel d’artiste nécessaire à sa production. Les matinées dont dédiées à la peinture. Pendant ce temps via l’internet, Ninon continue à assister le Musée des beaux-arts du Canada et le Conseil des Arts pour la préparation des événements entourant la remise du Prix du Gouverneur général, tout en travaillant à l’organisation, la promotion et la rédaction du catalogue de l’exposition Rivages et autres horizons à la galerie Michel-Ange. Le couple consacre ses après-midi à la découverte de l’île. Ensemble, ils y visitent les petits commerces, les marchés des fermiers locaux qui offrent des produits biologiques. Ils font également des promenades en bateau sur la lagune, de l’observation d’oiseaux et de la cueillette de coquillages. Leurs sorties sont aussi l’occasion de profiter les bons restaurants de l’île et de faire des pique-niques dans des décors enchanteurs. Durant ce séjour, Barbeau apprend par courriel, qu’il recevra le Prix Louis-Philippe-Hébert de la Société Saint-Jean-Baptiste, une distinction honorifique qui n’a pas été remise depuis quinze ans.
À peine terminée à la fin févier au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, l’exposition L’Art en guerre, France 1938-1947 s’ouvre en mars au Guggenheim Museum de Bilbao où elle sera présentée jusqu’au 23 septembre. Nadja 2, une encre sur papier de Marcel Barbeau datant de 1946 sera donc exposée en sol espagnol. En vue d’une possible visite de l’exposition avec son époux, Ninon Gauthier entre en contact avec la direction du Musée de Bilbao. Toutefois l’horaire chargé du couple dû à l’ensemble des évènements entourant la remise de Prix du Gouverneur général et des expositions solos et duos prévus pour l’artiste rendent le voyage impossible. Les Barbeau gardent quand même espoir de pouvoir se rendre à Bilbao, lorsqu’ils se rendront à Paris pour le vernissage de l’événement Nouvelle Vague au Palais de Tokyo et de l’exposition Résonances Peintures Photos Performances à la Galerie Chauvy, à Paris.
Le 10 mars Marcel et Ninon prennent le train pour Ottawa, invités à une réunion préliminaire pour préparer et planifier les rencontres et les cérémonies relatives à la remise du Prix du Gouverneur général. Ils assistent à cette réunion avec les responsables du Conseil des arts du Canada et des différents lauréats accompagnés de leurs proches. Le lendemain, ils se rendent au Parlement, où un bref hommage est rendu aux Lauréats par les membres de l’Assemblée nationale. Par la suite, ils font la connaissance de plusieurs députés et ministres. C’est ainsi que le couple rencontre Tyrone Benskin, le député néo-démocrate de Jeanne-Le Bert, circonscription de résidence de Marcel Barbeau et de son épouse. Ils se font photographier avec lui. Cette réunion est aussi l’opportunité de converser avec les récipiendaires du prix, soit, des artistes canadiens de renom de même que la critique d’art Chantal Pontbriand. Le matin du 12 mars se tient la conférence de presse de l’Exposition des lauréats du Prix du Gouverneur général 2013 à la Galerie National d’Ottawa où Marcel et les autres récipiendaires rencontrent les journalistes et donnent des entrevues. C’est pour Barbeau l’occasion de voir la bannière monumentale mettant en vedette son tableau Rétine achale-moi pas sur la façade extérieure du Musée. Plus tard dans la journée, les employés du Conseil des arts du Canada conduisent tous les récipiendaires à Rideau Hall pour la réception officielle. En l’absence du Gouverneur général David Johnston, retenu à Rome pour la cérémonie d’intronisation du nouveau pape, c’est la très Honorable Beverley McLachlin, juge en chef du Canada qui préside la cérémonie et remet son prix à l’artiste. Ray Ellenwood, l’une des spécialistes de l’œuvre des Automatiste et auteur du livre d’Égrégore, qui a mis en nomination Marcel Barbeau pour ce prix, prononce un discours à la fois élogieux et chaleureux. Il met alors en relief le caractère innovateur de l’œuvre de Barbeau, en insistant sur sa diversité et sa transdisciplinarité. Après avoir cédé la parole à son épouse comme il l’a fait à la conférence de presse, Marcel Barbeau performe un de ses chants abstraits en guise de discours, ce qui provoque quelques secondes d’étonnement suivi d’un tonnerre d’applaudissements. À l’élégante réception ayant lieu après la cérémonie officielle, Barbeau rencontre le Gouverneur général, David Johnston, tout juste de retour au Canada. Il y converse également avec leur marchand Jean-Claude Bergeron, Ray Ellenwood et son épouse Brenda ainsi qu’avec leur amie Ann Davis et y rencontre plusieurs admirateurs. Le lendemain s’ouvre l’exposition Prix du Gouverneur général2013 au Musée des beaux-arts du Canada. Sonia Denault, directrice de la galerie Michel-Ange qui représente Marcel Barbeau depuis 1990, assiste au vernissage qui réunit de nombreux invités venus rendre hommage aux lauréats.
Toujours en mars 2013, Marcel Barbeau est appelé à participer au concours d’art public Concord Adex Park Place, un projet de développement dans le secteur de North York à Toronto.
À peine revenus d’Ottawa, les Barbeau partent pour Calgary afin d’assister au vernissage de l’exposition Marcel Barbeau & Christian Eckart à la galerie Trépanier Baer. Les œuvres de Barbeau sont bien reçues, la plupart d’entre elles sont vendues au cours de l’année suivante. Ils sont aussi invités à l’inauguration de relief mural en verre de Christian Eckart intitulée Glass Hexagonal perturbation – HAT trick une œuvre monumentale créée par l’artiste albertain pour l’édifice Centennial Place. Lors du discours inaugural, le président de l’entreprise souligne la présence de Marcel Barbeau, lauréat du Prix du Gouverneur général.
En hommage à Marcel Barbeau, nouvellement récipiendaire du Prix du Gouverneur général en arts visuels et médiatiques 2013, la Galerie Michel-Ange lui consacre l’exposition Rivages et autres horizons. L’évènement regroupe un ensemble d’œuvres significatives de l’artiste datant de plusieurs périodes, dont une série de tableaux de sa plus récente production. Le 21 avril, Barbeau et son épouse Ninon Gauthier assistent au vernissage de ce solo et y rencontrent collectionneurs, amateurs d’art et journalistes. Ils font également la connaissance d’André Selanou, critique d’art, qui écrira un article à propos de Marcel Barbeau dans le magazine Canadien Art. L’exposition remporte à la fois un succès d’estime et un succès commercial.
Le 22 mai Ninon Gauthier se rend à la maison Ludger Duvernay pour faire l’accrochage de quelques tableaux significatifs de Marcel Barbeau datant de différentes périodes dans le salon principal où la cérémonie de remise du prix Louis-Philippe-Hébert doit avoir lieu. Le lendemain Marcel Barbeau et Ninon Gauthier se rendent à la maison Ludger Duvernay et sont accueillis par Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste. Le couple rencontre plusieurs invités dans le grand salon lors d’un cocktail précédant la cérémonie. Ils y retrouvent amis et famille. Anne Grace, conservatrice d’art canadien du musée des Beaux-arts de Montréal, plusieurs collectionneurs et membres de la Société Saint-Jean-Baptiste sont aussi présents. Les invités et l’artiste honoré sont par la suite appelés à se rendre dans la salle de conférence pour la remise officielle du prix. Après un discours de Mario Beaulieu introduisant la mission de la société Saint-Jean-Baptiste et la portée du prix, André Marion directeur du Musée d’art contemporain des Laurentides, prend la parole pour présenter le lauréat et faire une courte chronologie des moments importants de sa carrière. À la demande de Marcel Barbeau, Ninon Gauthier prononce, pour ce dernier, un discours de remerciement. L’artiste enchaîne en apportant un témoignage personnel sur la signification que ce prix revêt pour lui et qu’il clôture par un nouveau chant abstrait. Suit une petite réception où les invités et l’artiste honoré peuvent échanger. Jacques Martin, instigateur de la présentation de la candidature de Marcel Barbeau à ce prix, l’invite au restaurant avec son épouse Claire et sa fille Geneviève, pour clore la soirée.
Le 13 juin, le couple arrive à Paris. Il s’installe jusqu’au 18 juin à Hôtel Villa des artistes à deux pas du boulevard Montparnasse, quartier où Marcel Barbeau aimait se balader entre 1962 et 1964 avec son ami Charles Delloye. Ils se rendent chez Nicole Chauvelle, une amie qui leur prête généreusement son appartement jusqu’au 2 juillet pendant qu’elle rejoint sa famille à l’Ile Oléron.
Situé sur la rue Monsieur dans le 9e arrondissement, cet appartement leur permet de se rapprocher de la galerie Chauvy et des musées. Dès le 19, ils visitent la galerie et sont invités à diner à la Brasserie Lipp, par les propriétaires. En effet, Marc et Marion Chauvy avaient appris en lisant la monographie sur Barbeau que c’était un de ses endroits de prédilection dans les années 60. Les jours suivants se passent à visiter des expositions, dont l’abstraction construite au Grand Palais, des galeries, des musées et des quartiers de Paris qu’ils affectionnent. Pour les Barbeau, il s’agit aussi d’une belle occasion de revoir leurs amis : les Dr Nathalie Guépratte et Éric Lapayre, la Dr Diane Beaulieu, Bernadette Delloye, Henri Galy-Carles et son épouse Barbara. Le 20 juin ils assistent au vernissage de Nouvelle Vague, au Palais de Tokyo et y rencontre le directeur Jean de Loisy. Marcel Barbeau et Ninon Gauthier participent à une photo de groupe au milieu de la centaine de jeunes artistes exposants. Le 22 juin, le vernissage Résonnance Peinture, Performance, Photo à la galerie Chauvy s’ouvre en présence du ministre de l’ambassade du Canada. Les Barbeau y retrouvent plusieurs amis ainsi que des critiques d’art, des conservateurs d’expositions. Ils rencontrent également des représentants ou des collectionneurs de François Arnal, de Paul Jenkins et de Georges Mathieu, artistes dont les œuvres font aussi partie de l’exposition. Le premier juillet, Marcel et Ninon sont invités à la réception annuelle de l’ambassadeur du Canada à l’occasion de la Fête Nationale. Le lendemain, ils se rendent à la galerie pour un rendez-vous avec le critique d’art Harry Bellet, du journal Libération, avec lequel ils discutent longuement et qui leur recommande de s’adresser à Natalie Bondil du Musée des Beaux-arts pour y présenter une rétrospective.
À peine de retour à Montréal, les Barbeau sont invités à Québec par Alain Authier, responsable du Art Cars Project pour lequel l’artiste avait conçu le la peinture extérieure d’une Porche 911. Ils voyagent en train jusqu’à Ste-Foy pour se rendre chez Alain Authier où la voiture a été conduite. Il y rencontre le peintre praticien Yves Thibault, expert en peinture de carrosserie, qui a exécuté son motif sur la voiture. Par la suite, c’est dans cette Porsche signé Barbeau que l’on amène le couple au bed and breakfast de la Tour, une charmante auberge familiale où ils sont accueillis avec une chaleur exceptionnelle. Barbeau profite de la soirée pour retrouver des quartiers de Québec où il a aimé se promener autrefois accompagné de son épouse et pour revoir son fils François avec lequel il mange en compagnie d’Alain Authier. Le lendemain ils visitent le Musée du Québec.
De retour à Montréal, Barbeau entreprend une nouvelle production. Alors qu’il travaille dans son atelier, il reçoit un appel du ministre Maka Kotto, qui lui annonce qu’il est récipiendaire du Prix Borduas. Peu de temps après, le secrétaire du Prix du Québec le convoque à une conférence de presse au Musée du Fier Monde, pour une entrevue-vidéo et une séance photo en vue de la campagne de presse du Prix. Dont la remise doit avoir lieu le 28 octobre à l’Assemblée nationale.
En juillet les Barbeau reçoivent la visite de leur amie, la critique d’art Carolle Gagnon qui séjourne quelque temps à Montréal en compagne de son compagnon Dick Shell, de son fils Nicolas Marier et sa compagne Mélinda.
Au début du mois d’aout, Barbeau apprend qu’il a été sélectionné pour le projet d’art public du Concord Adex Parck Place à Toronto. Rapidement il forme une équipe avec Kim Landry et Nicolas Marier (le fils de son amie la critique d’art Carolle Gagnon qui est architecte et qui a participé à plusieurs concours d’art public), sa conjointe et son assistante Marie-Ève Tanguay. Des réunions sont organisées chaque semaine en vue d’élaborer ce projet. Compte tenu de l’architecture des édifices qui seront sur le site, Barbeau décide de produire une œuvre dans l’esprit de ses sculptures avec des pans largement ajourés qui font écho aux immeubles environnant en ouvrant de larges perspectives sur les immeubles et sur le parc adjacent. L’artiste développe une nouvelle maquette qui est réalisée chez Journault Jourplex, à partir de laquelle Kim Landry élabore les dessins de présentation. Parallèlement, Ninon recherche des entreprises à Québec et Toronto qui pourraient réaliser le projet. Ils optent pour une entreprise torontoise recommandée par le promoteur. Avec son équipe il met aussi sur pied un projet d’illumination de la sculpture où il s’intéresse particulièrement aux effets d’ombres et de lumières qui magnifient le graphisme de l’œuvre monumentale.
Du 24 au 28 octobre, la galerie Chauvy qui représente Marcel Barbeau en France présente certaines de ses œuvres à la 7e édition de la foire d’art moderne et contemporain Art Élysées à Paris. Parallèlement, la galerie Chauvy organise du 29 octobre au 28 novembre une exposition solo de l’artiste regroupant une dizaine d’œuvres, photos et peintures, qui retracent les 20 dernières années de sa production. En raison des événements entourant la remise de Prix Borduas, les Barbeau ne peuvent pas se rendre à Paris pour assister aux vernissages de ces deux expositions.
Le 10 novembre Marcel Barbeau et Ninon Gauthier prennent le train pour Québec en vue de la remise du Prix Borduas. Ils logent en premier lieu à l’auberge des Deux Tours, où ils ont apprécié l’accueil très chaleureux des propriétaires l’été précédent. Le soir venu, ils dînent Chez Boulay où ils rencontrent leurs amis Françoise et Roger Gilbert, qui comptent parmi leurs invités à la cérémonie. Le lendemain, ils s’installent vers 11 h à l’hôtel le Concorde, un séjour offert au lauréat par le Gouvernement du Québec. Après un déjeuner au Pied Bleu, Alain Authier vient chercher Marcel Barbeau à bord de la Porsche dont il a signé la peinture pour le transporter à l’Assemblée nationale après un tour de ville. Une équipe de journalistes attend le lauréat à l’extérieur pour l’interviewer près de la fontaine de Tourny. Son épouse Ninon le rejoint ensuite dans son beau manteau frivole d’Envers signé Yves Jean Lacasse. Au Parlement, ils sont accueillis par l’équipe de communications des prix du Québec.
Mardi 12 novembre les Barbeau se rendent à 15 h à l’hôtel du Parlement. Dans le salon du Président de l’Assemblée nationale, Marcel procède à la signature du livre officiel des récipiendaires des prix du Québec. Suit une rencontre informelle avec Pauline Marois, le ministre de la Culture Maka Kotto et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Deschênes. La cérémonie débute à 16 h dans la salle du conseil législatif. Après un bref discours d’accueil de la Première ministre, les prix sont remis en alternance par Monsieur Kotto et Monsieur Deschênes. Marcel Barbeau demande à son épouse Ninon Gauthier de prononcer, pour lui, un mot de remerciement à tous ceux qui l’on soutenu pendant sa carrière et qui ont ceux ont eu l’amabilité de présenter sa candidature en 2013, notamment Pierre Bourgie, Me Marc Bellemare, Roger Bellemare ainsi que tous ceux qui ont soutenu sa candidature depuis 1983. Au cocktail dînatoire qui suit, Marcel Barbeau et son épouse échangent avec quelques membres du Parlement, des collaborateurs, des collectionneurs, des amis et des membres de leur famille. Après cette soirée officielle au Parlement, ils se rendent au Café du Monde avec leurs proches et leurs amis Michel Lortie et Anne-Marie Boucher pour un souper tardif.
En l’absence de Manon et de sa famille partis fêter Noël dans les Antilles, les Barbeau, trop fatigués par cette année mouvementée pour les accompagner, célèbrent Noël chez Carole Aumais, nièce de l’artiste.
Du 1er février au 28 février Marcel et Ninon, séjourne à Deerfield Beach en Floride. Ils arrivent à l’aéroport vers 8 heures, ils ne parviennent à retrouver leur condo que tard en soirée. Ce n’est que le lendemain matin que Marcel découvre le jardin fleuri et la terrasse extérieure qu’il transforme aussitôt en atelier de fortune. En faisant les courses au supermarché le lendemain matin, Marcel remarque un magasin de matériaux d’artistes où il s’approvisionnera régulièrement durant son séjour. Il réalise alors les séries de tableaux : Passage radieux, Embrassement du jour, Les Ponts-Levis ainsi que Estrans et rivages dont les titres s’inspirent de la vie quotidienne en Floride. Entre les séances de peinture et les promenades pieds nus sur la plage, les Barbeau partent en quête des rares commerces d’épiceries fines de la région, ce qui les oblige à des déplacements quotidiens de plusieurs kilomètres. Ils découvrent ainsi un pêcheur-poissonnier, un commerçant de vins et fromages et un boucher italien où ils pourront assouvir leurs plaisirs gourmands.
En juin, Marcel Barbeau accompagné de son épouse se rend à Québec pour la remise de l’Ordre du Québec à sa fille Manon. À leur retour, ayant offert à Manon, de créer une sculpture pour célébrer sa dernière distinction honorifique en même temps que son anniversaire, il élabore une série de maquettes en bois. Toutefois, soucieux de la pérennité de son œuvre, il décide plutôt de produire un projet en métal de deux mètres de haut. Il rencontre Journault-Jourplex inc., un artisan en métal pour discuter de la réalisation de ce projet. Les nombreux voyages de sa fille repoussent cependant la mise en production et l’installation de la sculpture à l’été suivant.
Ennuyé par des problèmes d’hypersialorrhée, Barbeau consulte un médecin qui lui recommande d’avoir recours à des d’injections de toxine botulique de type A (botox). Malgré le fait que ce traitement est couramment utilisé pour contrevenir ce désagrément, de sévères problèmes de déglutition surviennent suite à cette intervention ce qui provoque l’hospitalisation de l’artiste. Du 20 juillet au 12 août, Barbeau est contraint de demeurer à l’hôpital Général de Montréal. S’ennuyant de son atelier qu’il a dû quitter en pleine production d’une nouvelle série de toiles pour laquelle il éprouvait beaucoup d’enthousiasme, le peintre réclame sa sortie et tente de récupérer malgré les graves difficultés d’alimentation qui l’affectent. Espérant que cela accélérera son retour à la maison et à l’atelier, il accepte de subir une gastrostomie.
De retour à son domicile quelques jour après cette intervention, il est suivi par Monique Bouchard la nutritionniste du CLSC de Verdun qui l’encourage à croire en sa réadaptation. Grâce à son intervention, il est admis à l’Institut gériatrique où en quelques semaines, on l’autorise à reprendre partiellement une alimentation adaptée. Le lendemain de son retour à table, à la fin septembre, il retrouve enfin ses pinceaux et termine la série de tableaux qu’il avait entreprise avant son hospitalisation. En octobre, il commence une série de petits tableaux, où il associe des systèmes tachistes assez réguliers à des projections et des giclés. À la fin octobre, la galerie Chauvy présente ses œuvres à la Foire Art Élysée. Sa santé étant encore trop fragile pour un aussi long voyage en avion, il renonce à y assister.
Le 10 novembre, il est enfin autorisé à abandonner les purées pour une cuisine de texture variée. Constatant un retour d’énergie, Ninon consent finalement à s’absenter quelques jours pour tenir à Toronto l’assemblée générale annuelle d’AICA qu’elle préside depuis 2010. Marcel requérant encore des soins attentifs, le couple convient que la résidence Symphonie, où des amis résident depuis quelques mois, pourrait représenter une solution temporaire acceptable. L’assurance qu’il pourra se rendre à l’atelier quotidiennement en taxi à partir de cette résidence facilite cette décision. Ainsi, Barbeau retrouve son assistante Marie-Ève Tanguay tous les matins et peint plusieurs petits tableaux. Cependant, c’est un époux épuisé par un manque de sommeil et d’alimentation que Ninon retrouve à son retour à Montréal. Sa perte de poids et d’énergie entraîne une chute nocturne quelques jours après le retour des Barbeau à la maison. Une petite blessure à la tête, provoquée par cette chute, les conduit à l’urgence de l’hôpital de Verdun. Toutes les radiographies et scans ne révèlent aucun traumatisme. Mais on décide de prolonger son hospitalisation par mesure de sécurité. On modifie alors complètement sa médication, ce qui entraîne un retour de la dysphagie. Puis, il développe une grave pneumonie par aspiration consécutive à l’absorption d’une nourriture trop caoutchouteuse qui lui était strictement interdite par l’équipe de dysphagie de l’institut universitaire de gériatrie de Montréal, lors de son dernier rendez-vous de novembre 2014. Sa vie est alors gravement mise en danger. Sa fièvre persistant, on le transporte dans l’aile des malades en isolement, craignant qui soit atteint d’influenza.
Lorsque le danger est écarté par les tests, on permet à Barbeau de participer au diner familial traditionnel du 25 décembre et de retrouver temporairement ses proches. Pour faciliter sa participation à l’évènement on décide d’organiser la fête dans l’atelier du peintre métamorphosé par un arbre et des décorations de Noël réalisés avec l’aide de sa fille Manon, son petit-fils Manu et de leurs conjoints. Le soir même, il doit cependant retourner à l’hôpital, son congé étant terminé.
Pour le Nouvel An les cousins de Ninon, Marcelle et André Pressault et leur fille Jacinthe visitent Barbeau à l’hôpital. Le jour suivant, Ninon et Marcel apprennent que ce dernier a contracté la bactérie C. difficile et qu’il doit être remis en isolement, et ce, pour plusieurs semaines. Il y restera jusqu’à la fin janvier. Encore une fois, il se retrouve dans un état précaire, continue à s’amaigrir et on craint à nouveau pour sa vie. Le 23 janvier, étant complètement remis de la bactérie C. difficile, il subit une nouvelle gastrostomie afin de s’alimenter par tube gastrique et de mettre ainsi fin à cette longue période de jeûne et d’hospitalisation.
À la veille de son retour, devant l’impossibilité de ramener Barbeau à la maison à causes des risques de chute dans l’escalier, on décide qu’il est plus raisonnable de l’installer à l’atelier. En moins d’une semaine, Ninon avec l’aide du CLSC de Saint-Henri et de Verdun aménage l’endroit pour répondre à tous les besoins de Marcel. C’est une étape difficile à vivre pour l’artiste qui voit ce lieu de création et de plaisir, transformé en lieu de convalescence. Cependant, le personnel du CLSC, les auxiliaires recrutées par Ninon et l’aide précieuse de son assistante Marie-Eve Tanguay facilitent cette pénible période de transition. Son entraineuse personnelle, qui travaille avec lui depuis plus d’un an, Gaël Stucchi, lui permet peu à peu de retrouver une certaine motricité, de refaire sa musculature et de marcher de nouveau. De plus, les visites hebdomadaires du jeune sculpteur Damien Gillot lui permettent de renouer avec ses crayons et le collage et d’améliorer sa mobilité et sa mémoire. Malgré ces présences attentives et chaleureuses, il devient de plus en plus angoissé et sa personnalité change drastiquement. Soupçonnant que sa médication peut en être la cause, Ninon demande à son médecin de famille d’intervenir pour qu’il soit réévalué en vue d’une éventuelle réhabilitation à l’institut universitaire de gériatrie de Montréal.
Le 12 mars, Barbeau est accepté à l’institut gériatrique grâce à cette intervention de son médecin de famille, l’aimable et généreux Dr Poirier. L’ajustement de sa médication et les soins attentifs qu’il reçoit, lui permettent de retrouver peu à peu son état normal.
Le 15 mars s’ouvre l’exposition Liberté, peinture, paysage au Musée de la Vallée de la Creuse en France. Trois tableaux de Barbeau ont été sélectionnés pour cette exposition qui engage une réflexion sur la notion de liberté à travers le paysage en peinture contemporaine. Provence, Bretagne, Cap d’Antibes, Venise, Norvège et Canada, l’exposition regroupe des peintres de nationalité, d’Écoles et de génération différentes d’abstraction libre, rattachés plus ou moins à l’École de Paris. Réalisé en étroit partenariat avec la Galerie Chauvy de Paris, l’événement se poursuit jusqu’au 10 mai.
Le 23 avril, Marcel Barbeau peut enfin regagner son atelier devenu encore une fois son domicile.
Le 24 avril Marcel Barbeau reçoit par courriel une invitation à assister à la première de Century Song ou Le Chant du siècle, une prestation multidisciplinaire de la compagnie de théâtre torontoise Volcano dans le cadre du Ontario Scene festival au Théâtre Gladstone d’Ottawa. En effet, cette pièce utilise sous forme de projection, l’une des œuvres phares de Barbeau, Rosier-Feuilles 1946, dans le dispositif scénographique de cette prestation, en alternance avec une œuvre cubiste de Kathleen Monn, quelques œuvres de Kathe Kollwitz et des œuvres pop et vidéo de la compagnie même. On y voit des danseurs évoluant dans l’œuvre projetée sur l’écran de fond de scène et au sol. Il s’agit d’une seconde représentation qui suit l’avant-première donnée au Centre Theater de Toronto du 31 juillet au 3 août 2014 et à laquelle l’artiste n’avait pu assister puisqu’il était alors hospitalisé. Encore une fois, Barbeau doit décliner l’invitation étant toujours en convalescence.
On 2 January 2016, Marcel Barbeau died at Verdun Manor.
He is survived by his wife, Ninon Gauthier, daughter, Manon and her step-son PhilipPe, his son François, his grandchildren, Anaïs and Manuel, their respective spouses, Emile and Odile, his great-grandchildren, Manoé, Ulysses, Edmond and Mishka, his sister Janine and his many relatives and friends.
On 23 January, family, friends, colleagues and acquaintances of Marcel Barbeau went to Alfred Dallaire Memoria Salon to pay their last respects and say goodbye. A touching ceremony, hosted by the grand-son of the deceased, Manuel Barbeau-Lavalette, highlighted the many facets of the man who participated in the great upheavals of modern Quebec and who has devoted over 70 years to artistic creation.
Relatives of Marcel Barbeau wish to thank those who were involved in making this event a significant moment:
The contemporary music composer Henry Symon, flutist Marilen Provencher-Leduc, clarinetist Hubert Tanguay-Labrosse, flutist Jeff Stonehouse
Ms. Line Ouelett, director of the Musée national des beaux-arts du Québec
The Mayor of Montreal, Denis Coderre
Hélène David, Minister of Culture and Communications and Minister responsible for the protection and promotion of the French language.
Françoise Sullivan and Madeleine Arbour, signatory Global Refusal; friends and colleague Marcel Barbeau
Ray Ellenwood, author and art historian
Olivier Asselin, Damien Gillot and Marie-Eve Tanguay, former student and artist’s assistant.
Walter Boudreau, composer and artistic director of the Société de musique contemporaine du Québec
Sonia Denault, Director Michel-Ange art gallery
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